01/09/2025
Chronique 377
Chronique (1er septembre 2025)
« Jean-Marc, ça c'est du Pomerol (Les Pensées) et ça c'est du Lafleur ». Baptiste Guinaudeau Primeurs 2022 – avril 2023. Les Pensées noté 95/100 et Lafleur 100/100.
Lundi 25 août 16h55 : je voyage dans un train en Suisse. Je viens de voir dans une cave une réserve de 6 000 bouteilles de Cheval Blanc 2010 et suis toujours abasourdi. Dans deux heures, j'animerai une dégustation comparative de 27 bouteilles à l'aveugle : 9 millésimes de Grand Puy Lacoste versus Pontet Canet, versus Lynch Bages. J'essaye de me reposer. Soudain, le téléphone affiche une annonce importante en provenance du château Lafleur « Nous avons choisi de ne pas revendiquer les appellations Pomerol et Bordeaux à partir de la récolte 2025… les vins seront donc déclarés en Vins de France. » Waouh ! Je lis, relis et ne trouve pas d'explications claires qui vous seraient communicables. A chaud, j'appelle la propriété. Rien. Puis Baptiste Guinaudeau sur son portable. Echanges rapides. Il va me rappeler.
Arrivé sur place, c'est déjà l'effervescence. Leur communiqué tourne partout. (liens en bas de la chronique). On me demande mon avis. L'affolement est réel. En l'absence claire du pourquoi, je résiste et ne vois rien d'officiel à dire.
Mardi 26 août 21h15. Le lendemain soir, en pleine dégustation, Baptiste Guinaudeau m'appelle. L'organisateur prévient l'assemblée de l'importance du sujet. Je quitte la cave et échange quinze minutes par téléphone. Il me lit ce qu'il demande et que l'appellation Pomerol ne peut pas accorder. Le lendemain, je publie les cinq points fondamentaux. Cet envoi va déclencher une volée de réactions en tout genre, de la plus professionnelle à la plus absurde.
Mercredi 27 août 21h00. Un directeur technique à la retraite m'envoie un SMS « j'ai lu ta publication sur le coup de théâtre au château Lafleur. Une nouvelle fois, je suis heureux de constater ton calme et ton investigation professionnelle face à ce tourbillon médiatique auquel nous assistons. Le sujet est passionnant et fondamental pour les grands vins de Bordeaux et du monde. » Je file sur les réseaux et je comprends que peu de personnes goûtent Lafleur. Et encore moins Grand Village rouge ou blanc, pourtant bien moins cher ! Or, de mon côté, depuis l'autre bout du monde, j'encourage le directeur de Cloudy Bay en Nouvelle-Zélande à s'arrêter chez les Guinaudeau lors de son prochain passage à Bordeaux. Création oblige !
Le plaisir de la dégustation à Lafleur
Depuis toujours, rendre visite à la famille Guinaudeau ressemble à un échange avec un grand chef qui exposerait ses trouvailles, ses nouveaux accords pour transcender l'expérience de dégustation. Quoi de mieux pour un dégustateur que d'en rencontrer d'autres ? Plus encore s'ils se révèlent capables de mêler le geste technique au verbe pour en retranscrire le résultat ! C'est si rare. En prenant la direction de ce cru en 2003, Baptiste et Julie Guinaudeau ne pouvaient s'accommoder de ne gérer qu'un cru de 4,5 ha (Lafleur) aussi précieux et fameux soit-il. Ils ont cherché et réussi à étendre l'expérience de Lafleur ailleurs.
G Acte, précurseur des Perrières (3,60 ha)
...Pour lire la suite, merci de souscrire un abonnement
- le communiqué de presse de Lafleur n° 1
- le communiqué de presse de Lafleur n° 2.
« Jean-Marc, ça c'est du Pomerol (Les Pensées) et ça c'est du Lafleur ». Baptiste Guinaudeau Primeurs 2022 – avril 2023. Les Pensées noté 95/100 et Lafleur 100/100.
Lundi 25 août 16h55 : je voyage dans un train en Suisse. Je viens de voir dans une cave une réserve de 6 000 bouteilles de Cheval Blanc 2010 et suis toujours abasourdi. Dans deux heures, j'animerai une dégustation comparative de 27 bouteilles à l'aveugle : 9 millésimes de Grand Puy Lacoste versus Pontet Canet, versus Lynch Bages. J'essaye de me reposer. Soudain, le téléphone affiche une annonce importante en provenance du château Lafleur « Nous avons choisi de ne pas revendiquer les appellations Pomerol et Bordeaux à partir de la récolte 2025… les vins seront donc déclarés en Vins de France. » Waouh ! Je lis, relis et ne trouve pas d'explications claires qui vous seraient communicables. A chaud, j'appelle la propriété. Rien. Puis Baptiste Guinaudeau sur son portable. Echanges rapides. Il va me rappeler.
Arrivé sur place, c'est déjà l'effervescence. Leur communiqué tourne partout. (liens en bas de la chronique). On me demande mon avis. L'affolement est réel. En l'absence claire du pourquoi, je résiste et ne vois rien d'officiel à dire.
Mardi 26 août 21h15. Le lendemain soir, en pleine dégustation, Baptiste Guinaudeau m'appelle. L'organisateur prévient l'assemblée de l'importance du sujet. Je quitte la cave et échange quinze minutes par téléphone. Il me lit ce qu'il demande et que l'appellation Pomerol ne peut pas accorder. Le lendemain, je publie les cinq points fondamentaux. Cet envoi va déclencher une volée de réactions en tout genre, de la plus professionnelle à la plus absurde.
Mercredi 27 août 21h00. Un directeur technique à la retraite m'envoie un SMS « j'ai lu ta publication sur le coup de théâtre au château Lafleur. Une nouvelle fois, je suis heureux de constater ton calme et ton investigation professionnelle face à ce tourbillon médiatique auquel nous assistons. Le sujet est passionnant et fondamental pour les grands vins de Bordeaux et du monde. » Je file sur les réseaux et je comprends que peu de personnes goûtent Lafleur. Et encore moins Grand Village rouge ou blanc, pourtant bien moins cher ! Or, de mon côté, depuis l'autre bout du monde, j'encourage le directeur de Cloudy Bay en Nouvelle-Zélande à s'arrêter chez les Guinaudeau lors de son prochain passage à Bordeaux. Création oblige !
Le plaisir de la dégustation à Lafleur
Depuis toujours, rendre visite à la famille Guinaudeau ressemble à un échange avec un grand chef qui exposerait ses trouvailles, ses nouveaux accords pour transcender l'expérience de dégustation. Quoi de mieux pour un dégustateur que d'en rencontrer d'autres ? Plus encore s'ils se révèlent capables de mêler le geste technique au verbe pour en retranscrire le résultat ! C'est si rare. En prenant la direction de ce cru en 2003, Baptiste et Julie Guinaudeau ne pouvaient s'accommoder de ne gérer qu'un cru de 4,5 ha (Lafleur) aussi précieux et fameux soit-il. Ils ont cherché et réussi à étendre l'expérience de Lafleur ailleurs.
G Acte, précurseur des Perrières (3,60 ha)
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- le communiqué de presse de Lafleur n° 1
- le communiqué de presse de Lafleur n° 2.